Lorsqu’un client arrive à l’agence et pose la question de l’hébergement de son site, longtemps la réponse évidente a été OVH, avec néanmoins un choix assez restreint de type de solutions :
– le client ne souhaite pas s’occuper de l’administration du serveur, il n’y connait rien ou son site n’est pas assez conséquent pour justifier l’investissement d’un serveur dédié et d’administration système qui va avec. Il s’oriente alors vers un hébergement mutualisé, sur lequel il n’a à s’occuper de rien, techniquement parlant, juste à mettre en place son site et s’occuper de l’animer.
– les besoins du client sont tels qu’il a des demandes spécifiques, en terme de puissance, d’indépendance ou encore de programmes ou de configuration système. A part un serveur dédié, c’est à dire une machine qu’il administre lui-même et y installe les programmes de son choix, il n’y avait pendant longtemps guère d’autres alternatives. Mais il faut s’y connaître en administration serveur, ou faire appel à une société ou une personne qui peut le faire pour soi…
Aussi si OVH occupe la place de leader depuis 10 ans en France et au delà, ce n’est pas pour rien. Une innovation constante, des tarifs parmi les plus bas. Du matériel toujours plus performant.
Pourtant sur de l’hébergement mutualisé, je ne compte plus les cas de personnes qui se plaignent de la lenteur de leur site. Il faut dire que faire tourner une boutique sous Prestashop sur du mutualisé n’est pas forcément la meilleure solution en terme de fluidité et de vitesse de chargement.
Après, est apparu le VPS, serveur privé virtuel, sorte de mélange entre l’hébergement mutualisé et le serveur dédié : les clients partagent la même machine physique donc le coût est moindre qu’un serveur dédié. Les ressources disponibles sont propres à chaque client, qui est assuré d’avoir pour lui des ressources bien définies. En théorie…
Ben, finalement, à partir du moment où un trop grand nombre de clients se retrouvent sur la même machine, le VPS a les mêmes inconvénients que le mutualisé : c’est lent et surchargé. Par ailleurs, il y a beaucoup de personnes qui n’ont pas vocation à s’occuper d’un serveur. L’avantage du mutualisé, c’est que la partie administration, mises à jour etc… est assurée par le prestataire.
Bref, mettre en ligne un site serait donc un chemin de croix avec seulement 2 options possibles ?
Et bien depuis quelques temps, de nouveaux types d’hébergements ont vu le jour, propulsés par les possibilités offertes par le « cloud », ce terme à la mode. Amazon, à ce titre, a été l’un des premiers à proposer de louer des ressources en fonction des besoins, facturés à l’heure, plutôt que de louer des machines. En effet, c’est cette conception de ressources qui va changer radicalement la donne. Pourquoi louer un serveur puissant qui passera 99% de son temps à ne pas être utilisé selon le potentiel de ressources dont il dispose ?
En concevant une architecture où il est fait abstraction de l’aspect matériel, physique, on met à disposition des ressources que le client utilise en fonction de ses besoins. De là, un nouveau type d’hébergement pouvait voir le jour.
En gros, il s’agit de proposer l’hébergement comme une plateforme de ressources, évolutive facilement en terme de puissance et de capacité, ayant la facilité du mutualisé et les possibilités du dédié. Un truc idéal en quelque sorte.
C’est sur cette voie que se dirigent les hébergeurs en ce moment en nous proposant des plateformes dites PasS – Plateform as a Service.
A ce titre j’ai testé l’offre de Gandi, et je dois dire que je suis plutôt agréablement surpris. A partir de 4€ / mois, sans engagement, leur offre PaaS est tout simplement à mon avis la meilleure offre du moment. C’est là où je voulais en venir. Ovh, même s’il propose depuis peu quelque chose d’équivalent, me semble encore à la traine en terme de simplicité, de tarification, et finalement l’offre PaaS Ovh est à mon goût trop complexe à comprendre en raison d’un nombre d’options, surement intéressantes, mais qui ne seront pas forcément utiles à la plupart des utilisateurs.
A l’inverse, le PaaS gandi est un modèle de simplicité et d’efficacité : une « instance » Gandi correspond à l’équivalent d’un espace doté de capacités qui lui sont propres (espace de stockage, mémoire, puissance) que je peux faire évoluer en un clic en quelques minutes. A chaque fois, je double la puissance. Il est possible de stocker sur une instance une centaine de sites.
Là où c’est intéressant, c’est que chaque instance est en fait un mini serveur, avec son propre Apache et son propre MySQL. Mais je peux aussi créer une Instance pour faire du MongoDB et du NodeJs, il suffit de choisir à la création de l’instance.
Je peux aussi intervenir sur la configuration selon mes besoins.
Si mes besoins restent simples où que je n’y connais rien, je peux quand même utiliser le PaaS comme du mutualisé, mettre mes sites sur le FTP et ça roule.
C’est donc aussi simple à gérer que du mutualisé avec en plus la possibilité de configurer moi-même des trucs au besoin.
Et pour tout ça, je n’ai pas à me préoccuper de l’aspect matériel ni de la sécurité, c’est Gandi qui s’en occupe comme sur une offre mutualisée.
Alors si vous avez un site qui n’a pas un trafic de malade, faites un test, ça ne coûte pas grand chose, car chez Gandi c’est sans engagement de durée, vous pouvez donc tester leur offre pour une semaine par exemple. Et vous pourriez être agréablement surpris de constater que même sur l’instance la plus petite, ça booste réellement, grâce entre autre au système de cache intelligent mis en place par Gandi (chaque instance est dotée d’un cache Varnish placée devant l’instance qui permet d’accélérer considérablement l’affichage des pages).
En ce moment, je teste une boutique Prestashop depuis quelques semaines. Bien paramétrée, en utilisant correctement les systèmes de cache à disposition, la boutique est très rapide, autant que si elle se trouvait sur un serveur dédié classique. Alors pour 4€ / mois, je pense qu’il n’y a pas à hésiter. Vu la tranquillité d’esprit offerte, il faut vraiment aimer ça pour se contraindre à administrer soit-même un serveur.